Com de presse : Lettre ouverte au 1er ministre!

Publié le 5 Février 2024

Com de presse : Lettre ouverte au 1er ministre!

Communiqué de presse : Lettre ouverte au Premier ministre !

Dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre a fait assaut de néologismes propres à frapper des esprits par ailleurs bien dissipés : désmicardiser, débureaucratiser, sans parler d’un plus classique « déverrouiller » qui donne l’étrange impression qu’on a perdu les clés…

A&I UNSA, premier syndicat des personnels administratifs du champ éducatif, a toujours revendiqué ne pas vouloir bureaucratiser l’école.

Aussi ne peut-il que prêter intérêt aux propos du Premier ministre.

Mais avant de penser « débureaucratiser », faudrait-il encore permettre 

que les «bureaux » fonctionnent.

Dans le champ de l’administration qui nous concerne, les personnels, les collègues, contre leur volonté même, sont mis trop souvent au service de l’outil avant de l’être au service du public.

Ces outils numériques inadaptés, qui rivent aux écrans et aux claviers jusqu’à épuisement, font du moyen la fin.

Leurs effets, qui participent à la perte du sens des fonctions et des missions, se cumulent avec le manque de moyens humains dû aux successifs plans de suppressions de postes et à l’absence de reconnaissance qui trop souvent domine encore, sous le poids des hiérarchies.

Difficile dans ces conditions de parler de débureaucratisation alors qu’il s’agit de sous-administration !

Si débureaucratiser, pour le Premier ministre, ne signifie pas mettre un terme à cette situation, alors la débureaucratisation , limitée à quelques mesures de surface qui ne coûtent pas grand chose mais prétendent rapporter beaucoup en terme de communication politique, ne sera pas une solution mais deviendra vite une partie du problème, avec, à n’en pas douter, ses « chargés de mission » et autres « experts de haut niveau ».

Dans ce  contexte, la politique du « choc des savoirs », contestée car contestable, ne fait et ne fera qu’aggraver et amplifier les difficultés.

Une fois encore, le gouvernement choisit la réaction brutale à peine concertée plutôt que l’action réellement négociée.

On ne traite pas l’école et ses personnels comme des malades psychiatriques auxquels  il faudrait infliger des « chocs ».

A&I UNSA attend des projets à venir pour la Fonction Publique en général et l’école en particulier une ambition qui donne sens à la devise républicaine.

La liberté pour tous n’est pas le libéralisme pour quelques uns. La liberté n’est rien sans l’égalité et sans la fraternité, qui est tout sauf l’entre-soi de quelques nantis.

Quand on veut tuer son fonctionnaire on dit qu’il est bureaucrate.

Quand on veut tuer le service public on en fait un service, privé de sens.

L’Etat, c’est, dans l’étymologie, « ce qui tient debout ».

À l’heure où se profile à l’horizon du second semestre 2024, si nous en croyons le président de la République, deux projets de lois à haut risque, réforme de la Fonction Publique et décentralisation, nous engageons nos collègues, dans les temps à venir, à faire la vivante et probante démonstration de notre ambition : faire tenir debout et ensemble, dans la dignité, celles et ceux qui servent l’école, pour la réussite de toutes et tous.

Jean-Marc BŒUF, secrétaire général A&I UNSA

Communiqué de presse du 5 février 2024

Contact presse : jean-marc.boeuf@aeti-unsa.org

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Rédigé par Syndicat AetI - UNSA

Publié dans #communiqué de presse, #QUALITE DE VIE AU TRAVAIL

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