Drame d'Arras: audience intersyndicale 18/10/23

Audience intersyndicale du 18/10/2023

L’Unsa-Éducation, la FSU et le SGEN, organisations syndicales représentatives des personnels siégeant en CSA-A, ont été reçues par le Recteur pour échanger sur le contexte de crise suite à l’attentat d’Arras.

A l’ordre du jour de cette rencontre :

• ·le bilan de la journée de lundi,
• ·la sécurisation des espaces scolaires,
• ·la sécurisation pédagogique des enseignants

Nous avons fait un bilan collectif sur la façon dont s’est déroulée la journée du lundi 16 dans les écoles et les EPLE de l’académie.

Globalement, il ressort que très peu d’incidents ont été signalés lors de la minute de silence. Quant au temps d’information sur les mesures de sécurité, il a été fait état ici et là 

de situations de frustrations car trop peu de temps accordés au partage d’émotion

de temps d’échanges où se sont exprimés des propos complotistes ou des amalgames en lien avec la situation géopolitique

Dans certains EPLE ruraux, la mise en place des deux premières heures de la journée ont été difficiles. Alerté notamment par l’IA-Dasen de la Haute-Marne, le Recteur avait identifié cette difficulté.

Dans le second degré, la « banalisation » des 2 heures a été appréciée par les collègues

Concernant la sécurisation des espaces scolaires

La question de la formation des directeurs et des chefs d’établissement à la gestion de situation de crise a été abordée. Le Recteur dit réfléchir à l’augmentation de la cadence de formation de ces personnels.

L’Unsa-Éducation est intervenue pour attirer l’attention sur le fait que ce type de formation, tout comme les formations aux premiers secours doivent faire l’objet d’une mise à jour régulière. Il s’agit en effet de compétences que l’on ne mobilise heureusement pas très souvent…

Dans le même domaine, l’Unsa-Éducation insiste pour que les PPMS soit réalisés avec l’aide de professionnels , compétens en gestion de crise.

L’Unsa-Éducation a également abordé la question de la sécurisation des locaux, notamment dans le 1^er degré où dans nombre d’écoles, les protections offertes par les grillages et portails sont bien dérisoires.

Concernant la sécurisation des enseignant.e.s

Les organisations syndicales ont exprimé le fait que des collègues se sentaient démunis pour aborder ces questions avec les élèves surtout quand ceux-ci posent des questions »non attendues » qui peuvent les déstabiliser.

Le Recteur s’est dit conscient de ces difficultés et annonce qu’une réflexion est en cours pour accompagner pédagogiquement les enseignants qui en exprimeraient le besoin.

Nous avons enfin remonté l’état d’esprit des collègues. Il oscille entre la colère, la peur, l’abattement et le fait de se dire qu’on ne s’en sortira jamais durablement et qu’on ne peut donc plus exercer notre profession dans une relative sérénité.

Le Recteur nous recevra à nouveau dans quelques semaines afin de nous présenter les mesures académiques qu’il mettra en place dans les semaines à venir.

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