CHSCT A du 30/03/20 : crise COVID-19

Publié le 2 Avril 2020

 

CHSCTA du 30 mars 2020 en Visioconférence sur la situation/coronavirus

 

Madame la Rectrice Agnès Walch Mension-Rigau a décidé la réunion de ce CHSCT académique extraordinaire pour faire un point sur la situation de crise par rapport à l’épidémie sur le coronavirus.

Les représentants des personnels membres du CHSCTA souhaitent que soient abordés les points suivants :

  • accueil des enfants de personnels soignants.
  • personnels restant en poste et pouvant être en contact avec des personnes extérieures (personnels de direction des EPLE par exemple).
  • cellule d'écoute ecoutecovid@ac-reims.fr.
  • multiplicité des injonctions alourdissant le travail à distance et renforçant les facteurs de RPS.

Pour l’ Unsa Education, deux déléguées : Valérie De Schutter et Aline Geeraerts

Pour l’administration, Mme la Rectrice, Mme la Secrétaire Générale (Mme Connan) et le  DRH (M. Bourgery)

Notre compte-rendu :

Mme la Rectrice rappelle qu’elle a écrit dernièrement à tous les personnels de l’académie, rappelant sa confiance, l’adoption des gestes barrière, et indiquant les préconisations du Dr Stienne (médecin de prévention du rectorat) sur le télétravail.

Elle indique également que les enseignants sont d’office en télétravail. Certains personnels administratifs sont exceptionnellement dans l’obligation de se déplacer sur leur lieu habituel pour assurer certaines opérations et missions, comme le paiement des bourses ou la gestion des paies. Ils sont donc dans ce cas une autorisation de déplacement, également pour les enseignants en accueil des enfants de soignants. Une autorisation spéciale d’absence est aussi possible pour ceux qui ne peuvent assurer le télétravail. Il n’y a pas l’intention de contrôler les personnels, mais il s’agit de donner une position administrative sécurisante, ne pas rompre le lien avec l’employeur.

A la remontée d’information du secrétaire du CHSCT comme quoi, dans certains établissements le chef d’établissement demande la présence de tous les administratifs. Mme la Rectrice reverra ces situations particulières.

Accueil des enfants de personnels soignants : la mise en place s’est faite de façon réactive, peu d’enfants sont accueillis pour le moment, et c’est surtout un accueil dans les écoles. Cela mobilise environ 200 agents sur l’académie, c’est suffisant pour le moment. Il y a constitution d’un pôle de réserve d’enseignants volontaires. Les mairies sont coopératives.

A la question du ménage pas effectué sur quelques pôles et du manque de masques, Mme la rectrice répond que les problèmes d’entretien ont été résolus au cas par cas. Pour les masques il y a eu des masques distribués surtout dans l’Aube, y compris pour les enseignants. La rectrice a eu contact avec le président de région du Grand Est qui a commandé des masques et qui fait un recensement des besoins.

D’ici demain, il devrait y avoir des masques (2/jour/personne) dans toutes les écoles accueillantes ce qui devrait rassurer. Ce port du masque a pour but de renforcer l’efficacité des gestes barrière. Avec les enfants de maternelle, c’est toujours difficile de ne pas être proches des petits. Il n’y a pas vraiment de masques pour enfants (le Dr Stienne précise que cela existe pour la chimiothérapie), et que le port reste difficile de toute façon.

Sur l’entretien des locaux, le secrétaire du Chsct indique que la préoccupation peut venir des services externalisés qui n’auraient pas à respecter (ou connaissance) un protocole sanitaire, comme il en existe un à Strasbourg.

M. Hourriez, inspecteur Santé et Sécurité au travail ISST, signale que les ISST du territoire se sont interrogés sur un protocole à adopter et ont fait une proposition au ministère.

UNSA : nous demandons, si un roulement entre enseignants volontaires dans les écoles pourrait être élargi, car ces enseignants assurent et l’accueil et la continuité pédagogique de leur classe. Mme la rectrice indique que c’est fait, et informe que même si cela peut paraître symbolique, le ministère envisage une gratification (même symbolique) des personnels (d’où le pointage des personnels engagés, pas de contrôle)

La rectrice précise que les personnels volontaires ne doivent pas eux-mêmes être à risque.

Le périmètre des soignants pouvant déposer leurs enfants s’est élargi au fil des jours (voir site du ministère). Il a fallu choisir les pôles au plus proche des besoins des familles. Deux groupes d’enfants ne peuvent se croiser dans les écoles d’accueil, ce qui fait qu’il n’y a pas plus de 5 à 6 enfants dans les groupes. L’accueil du dimanche pour le moment ne concerne que 2à 3 enfants sur l’académie. Il va falloir organiser aussi l’accueil pendant les vacances scolaires avec tous les partenaires.

UNSA : nous avons eu connaissance de quelques soucis de paie sur le traitement principal : est-il possible de procéder à des réajustements sans attendre le prochain versement

M. Bourgery, DRH, précise que la paie de mars avait été préparée avant la crise du covid-19. Si souci, il faut s’adresser au gestionnaire habituel (mail). A partir d’avril, la paie de mars sera répliquée avec le traitement indiciaire, et les éléments récurrents de paie (ex les jours de grève ne seront pas répliqués, les reprises manuelles attendront …) Si soucis, les assistantes sociales sont mobilisables sur les mails habituels.

Cellule d’écoute ecoutecovid@ac-reims.fr : au bout de ce mail, c’est le service Rh . Il a été voulu sur un mail « point d’entrée unique », et les personnels sont ensuite redirigés vers le service ou le personnel le plus adapté. Le médecin de prévention, les assistantes sociales, les psychologues scolaires volontaires aussi.

La question de la disponibilité des infirmières scolaires, médecins scolaires, voire enseignants en biochimie (pour aide aux labos) a évolué. Il n’y aura pas de réquisition même si la procédure est prévue.    Les personnels avec une technicité particulière peuvent donc se porter volontaires à la « réserve sanitaire » (certains enseignants sont d’anciens infirmiers par ex, d’autres STMS volontaires en Ehpad …). Ces personnels qui peuvent assurer une aide citoyenne seront en cumul d’activité et auront une ASA ce qui les déliera ponctuellement de leur service habituel. Le ministère est en lien avec l’ordre des médecins. Un mail a été envoyé aux personnels concernés, à titre d’information. Il s’agit de faciliter le soutien aux soins.

Sur la multiplicité des injonctions : La Rectrice souligne qu’elle a fait passer la consigne qu’il ne faut pas s’épuiser, ne pas s’imposer trop de choses, rester modestes dans les moyens utilisés. Tout est un peu paradoxal, après un démarrage et un surinvestissement dans les deux premières semaines, il va falloir en cette 3ème semaine adapter le travail. Sans doute être moins ambitieux sur la quantité de travail, car l’essentiel est de garder le lien avec les élèves et les familles, perdre le moins possible les enfants décrocheurs habituels. L’implication des parents est essentielle, il faut les aider en leur donnant des consignes simples et claires, avoir un apport plus didactique aux parents.

La Rectrice réaffirme sa confiance en les enseignants. Elle ne veut pas faire de contrôles. Sur la remontée de terrain, comme quoi il y aurait des tableaux à remplir, nominatifs par enseignants sur les modalités de continuité pédagogique, elle indique qu’elle n’a rien demandé de la sorte. Elle demande par contre que les équipes se concertent, pour ne pas donner trop de travail, et surtout pas tous en même temps. Il s’agit de stabiliser l’organisation sur le temps long qui s’ouvre devant nous.

Sur les familles en difficulté : il y a des familles qui ne se manifestent jamais, des élèves décrocheurs habituellement. L’important c’est d’essayer de garder le lien, s’il est possible de faire avancer les connaissances tant mieux sinon, avoir d’autres objectifs comme une meilleure autonomie de l’élève.  Les remontées qui lui parviennent sont plutôt très positives.

Lors du retour à la normale il faudra mettre en place des dispositions pour accompagner ces élèves, car en effet il y a risque de creusement des inégalités. Du soutien scolaire sera mis en place aux grandes vacances, comme il en existe déjà (école ouverte, Sran, sur une semaine ou 2 avant la rentrée)

A une demande de précision, la rectrice indique :  Il ne doit pas y avoir de documents à aller chercher dans les écoles, nous sommes en confinement. Un accord avec la Poste est recherché, pour prendre en charge des documents qui seraient imprimés par la poste et envoyés gratuitement.  Des solutions multiples sont recherchées, tout comme il serait possible de faire diffuser des contenus plutôt à destination des parents sur des médias locaux sans concurrence avec « Nation Apprenante »

Pendant les vacances de printemps, les enseignants feront selon leur libre appréciation, des envois ou pas aux familles.  

La rectrice conclut par  « nous faisons tous ce que nous pouvons, toutes les bonnes idées sont les bienvenues. »

Le CHSCTA sera réuni si besoin en plus des réunions déjà programmées.

source : SE UNSA de la Marne

 

Rédigé par Syndicat AetI - UNSA

Publié dans #CHSCT, #SITUATION DE CRISE

Repost0
Commenter cet article